dimanche 14 mai 2017

Défense : E.Macron imprime sa marque immédiatement

A ceux qui le disaient vierge dans la défense et sans expérience, Emmanuel Macron a tout de suite
coupé l'herbe sous le pied, en mobilisant le command-car présidentiel pour une montée vers l'arc de Triomphe (un symbole qui ne parle pas forcément aux militaires mais qui incarne une forme de militarité présidentielle), puis se rendant dans la foulée à l'hopital de Percy, là où sont accueillis les blessés des opex, particulièrement en ce moment, même si la Défense se refuse à chiffrer ces blessés.
Cette priorité présidentielle peut se décoder de multiples façons : envoyer un signal aux militaires (j'ai compris les conséquences possibles de l'engagement dans lequel je vous envoie, et je le prendrai en compte), mais aussi aux citoyens français (l'image sera ce soir aux JT) et parmi eux, aux électeurs de droite.
Ces deux premiers symboles ne doivent néanmoins pas être sur-analysés comme l'ont fait les commentateurs politiques aujourd'hui. C'est bien sur le choix de son ministre de la défense (faire rempiler Jean-Yves Le Drian, ou le choix d'une alternative, et si oui, laquelle, on le saura très rapidement), de l'amplitude de son pouvoir et de ses moyens en milliards d'euros, et de l'intérêt qu'il mettra dans les nominations de hauts responsables.
Emmanuel Macron sera très certainement bien plus intéressé par le sujet que ne l'était François Hollande. Ce dernier était surtout intéressé par les résultats, d'où la latitude qu'il laissait à son ministre, mais aussi le temps qu'il prenait à trancher les récurrentes guerres budgétaires entre Bercy et la Défense (chaque année, et parfois plusieurs fois par an).
Même si ce n'est pas perçu tout de suite, l'entourage du nouveau président a aspiré, aux fils des mois, des notes sur une très large variété de sujets, qui seront assez vite visibles dans le fonctionnement du ministère, voire de ses voisins qui utilisent des militaires, mais aussi dans le renseignement, une priorité qu'à recitée le président dans son discours d'investiture, disant vouloir "réconforter" police, armées et renseignement.
Un mot qui a dû interpeller ces trois communautés : assez vite, vu les urgences du moment, on saura ce qu'Emmanuel Macron veut dire par ce verbe, et comment il les traduit en milliards.


Mes posts sur Emmanuel Macron côté défense à relire ici Mes infops et photos sur le twitter @defense137.
Percy accueille des blessés des opex. C'est la première fois qu'à peine installée, un président de la République prend la peine d'aller à leur rencontre. Photos présidence de la République
Le chef des armées à la rencontre d'un autre blessé de guerre. Les différentes spécialités développées au sein de l' HIA de Percy dans les traumas de guerre ont aussi servi pour accueillir les blessés du Bataclan.