dimanche 4 septembre 2016

Les guerres invisibles (suite)

Avec 61 frappes sur 57 jours (depuis le 5 juillet), l'armée de l'armée de l'air aura assuré une cadence
de tir assez soutenue cet été si l'on en croit l'EMA. Rappelons que le cap des 50 Scalp tirés (55, dont 10% tirés par la marine) a été franchi lors de la dernière frappe, comme ce blog l'a révélé.

Six sorties étaient aussi menées en moyenne chaque jour (pour une quinzaine d'aéronefs présents, marine compris). 50 sorties de reconnaissance (Rafale et ATL2, ce dernier ne volant pas tous les jours) ont été réalisées. La chasse (Rafale, Mirage 2000) en a assuré 273 de bombardement, soit moins de cinq quotidiennes (pour 14 chasseurs présents dans Chammal).
Un ratio qui peut sembler faible, et de fait, difficile à comprendre : l'accès aux bases des EAU et de Jordanie reste toujours fermé à la presse, plus de deux ans après le début de ce conflit.
Néanmoins, il est probable que c'est surtout H5 qui a été mobilisé, du fait de sa position, les Rafale assurant les sorties de reconnaissance, leur contribution aux raids Scalp, et certaines frappes complexes mobilisant l'AASM (qui n'est pas qualifié sur Mirage 2000D).
L'EMA ne détaille ni les consommations de feu, ni d'heures de vol, par type d'appareil.
Le rôle majeur joué par l'aviation sera encore renforcé, dans les jours qui viennent, par l'arrivée de 26 Rafale et de deux Hawkeye de la marine, amenant ainsi à tutoyer la quarantaine de Rafale en opérations, une première qui ne se reproduira pas de sitôt, ensuite.
Rappelons que l'effort n'est pas qu'aérien : des instructeurs français forment l'armée irakienne, et les forces spéciales des trois composantes oeuvrent au sein d'un GFS baptisé Hydra.