dimanche 19 avril 2015

Un gros scoop

Ma consoeure Ava Djamshidi ramène un gros scoop dans Le Parisien daté de lundi : le premier
reportage réalisé à Al-Safawi, la base jordanienne d'où opèrent les Mirage 2000D depuis le mois de novembre.
Elle n'a rien de secret, et les missions qui y sont menées ne le sont pas plus. Mais contrairement au défilé de médias qu'a connu le Charles-de-Gaulle, la base n'avait pas vu passer le moindre journaliste jusqu'à maintenant (1). On invoque une demande des autorités jordaniennes, qui, il est vrai, sont chez elles.
Le ministre a vu décoller une patrouille pour l'Irak, et s'est fait présenter le détachement de l'armée de l'air. Ses navigants sont sans doute ceux qui connaissent actuellement le niveau de danger le plus élevé.
Connue très tôt, la localisation conservée discrète avait été trahie involontairement par Jean-Yves Le Drian, lorsqu'il avait prononcé ses voeux au musée de la marine, en janvier. Il avait explicitement cité l'engagement des militaires de ce site : un coup de Google Earth avait permis de faire le lien avec ce petit coin de Jordanie qui hébergeait bien, de fait, une base jordanienne qui n'a rien de secret...
Selon la reporter du Parisien, les muds de Nancy ont réalisé 400 missions, et largué une centaine de fois (dont une grosse bombe, la semaine dernière, sur un axe routier). C'est un bilan plutôt élevé, qui démontre le niveau d'engagement des équipages, et encore plus, des mécaniciens, sans qui rien n'est possible.
280 militaires français sont déployés à Al-Safawi. A Kandahar, pour le même nombre d'avions, il n'y avait que 170 Français. Personne ne sait expliquer la différence d'effectifs.
Un peu de hauteur de vue, et un peu de bon sens permettent néanmoins d'en comprendre plus.
(à suivre)

(1) les aviateurs n'ont vraiment pas de chance puisqu'ils ne peuvent pas non plus médiatiser leurs activités aux EAU, également à la demande des autorités locales.

Post-scriptum : à ces quelques lignes s'ajoutent ces photos, captées sur les comptes twitter du ministre et du député Gwendal Rouillard, qui l'accompagne. On notera sur la deuxième photo le coup de vent qui a retourné le drapeau jordanien...
 (photo GR)
(photo SM)