mercredi 18 septembre 2013

Quelques bombes chiffrées sur le programme FREMM

Cinq FREMM sont présentes à Lorient, à différents stades de leur vie : ici la Provence, mise à flot aujourd'hui. (Photo DCNS)



Patrick Boissier continue sa livraison de chiffres, qui risquent de faire réfléchir, alors que les députés

devront bientôt voter la LPM et les crédits et décisions qui vont avec. Le PDG de DCNS rappelle que la livraison de seulement six frégates FREMM d'ici 2019 va faire passer la cadence de fabrication d'une frégate tous les 10 mois à une frégate tous les 14 mois, ce qui d'un point de vue industriel, n'est pas rationnel, car il fait perdre les effets positifs d'une série. Le surcoût généré est équivalent à celui d'une frégate, soit selon une équation qu'il a présentée, environ 450 MEUR pièce (soit le prix facturé pour le seul BPC Dixmude jaugeant 21.000 tonnes contre 6.500 contre une FREMM, navire très armé).
Déjà, la réduction d'une de 17 à 11 navires avait coûté l'équivalent d'une frégate, tout comme le passage d'une cadence de 7 mois à une cadence dix mois.
Les décisions de l'Etat sur ce programme ont donc déjà coûté l'équivalent de trois navires.
Selon lui, si les trois dernières frégates n'étaient pas commandées comme prévu, le coût engendré représenterait encore celui de deux autres frégates, pour prendre en compte les annulations de commandes.
L'impact sur l'emploi est aussi direct : selon Patrick Boissier, 500 emplois sont déjà clairement menacés : une centaine à DCNS, une cinquantaine sur les intérimaires, et 300 à 350 sur la sous-traitance.
Si la cadence de fabrication passait à 18 mois, 1.000 emplois seraient menacés, assure le PDG.