mercredi 8 février 2012

Précautions vs Infiltrations (actualisé-6)

Deux ministres du gouvernement ont détaillé ce matin à l'assemblée nationale la situation des troupes françaises, après l'attaque de Gwan, et les mesures de précaution prises pour éviter les tirs "green on blue", plus largement, pour lutter contre les ingérences.
Sans surprise, la DPSD, en charge de la contre-ingérence va binômer des inspecteurs avec leurs homologues de l'ANA. C'est la première fois que des personnels sont binômés avec une armée étrangère, a fortiori non issue de l'OTAN. Le NDS va aussi pouvoir intervenir dans les kandaks même, ce qu'il ne pouvait faire jusqu'à maintenant.
On l'a déjà dit sur ce blog, la formation spécialisée va désormais être menée dans des sites sécurisés : ainsi, il n'y a plus d'OMLT avec le kandak 34, à Gwan, la formation étant effectuée à Naghlu, en Surobi.
Comme cela a déjà pu être dit, la France a aussi obtenu que soit affectés en zone française les officiers et sous-officiers formés par nos soins.
A noter un lapsus ministériel, côté défense : "le mouvement d'évacuation a déjà..." a déclaré le mindef, avant de se reprendre : "de transition et de transfert de responsabilité a déjà fonctionné".
La députée (UMP) François Hostalier, rédactrice d'un rapport pour la présidence de la république, a par ailleurs stigmatisé "l'irresponsabilité de certains propos tenus" après l'attaque de Gwan, notamment par des "personnes qui n'ont jamais mis les pieds en Afghanistan".
Patricia Adam, vice-présidente (SRC) de la commission de défense, a aussi rappelé au mindef que malgré plusieurs courriers, elle n'avait pas eu de réponse sur le dysfonctionnement dans les versements des soldes, qui quoique que réduits, n'ont pas disparu : "pendant que des hommes se font tuer, les familles aujourd'hui ne perçoivent pas les soldes et cela est tu (...). Certaines familles ici, en France, alors que  leurs hommes sont engagés en opérations extérieures, sont envoyées au secours catholique, et n'ont aucune réponse de la part de leur hiérarchie par rapport au versement de ces soldes. Après une première réponse du ministre, le député (SRC) Jean-Paul Bacquet est revenu à la charge : "Monsieur le ministre, votre réponse me semble extrêmement légère, vous avez beaucoup louvoyé, vous n'avez pas apporté de réponse très claire". Le député avait préalablement indiqué avoir rencontré des familles de militaires concernés par les dysfonctionnements. Le ministre a conclu en indiquant à nouveau que les erreurs connues étaient inférieures à  1% des personnels soldés de l'armée de terre. "Toutes les anomalies connues sur les soldes au 25 janvier ont été résorbées au 3 février" a-t-il indiqué, en contradiction avec l'exemple produit cet après-midi par un reportage de BFMTV.
"Nous souhaitons connaître les familles qui n'auraient pas été prises en charges car cela paraît impossible".