samedi 3 septembre 2011

Forces spéciales : compte à rebours engagé

Dans deux mois tout juste (2 novembre) sortira sur les écrans le film Forces Spéciales dont ce blog a suivi la construction (1). Les toutes premières projections sont intervenues, jeudi et vendredi, pour la presse, les diffuseurs et des partenaires, dont le créateur du jeu Call Of Duty. Le film est presque court (1h52), tant ce western moderne est rythmé, dans des décors époustouflants, captés sur trois continents différents.
Stéphane Rybojad et son équipe sont allés jusqu'au Tadjikistan, à 30 mètres de la frontière afghane, et même à Kaboul -dans un format réduit- mais aussi à Djibouti, à Caylus et face au mont Blanc.
Pour avoir eu la chance d'aller à quelques reprises en Afghanistan, et pour avoir, en quelques occasions croisé des commandos, on n'est pas dépaysé avec le film. Le fait que la production ait pu disposer d'un ancien commando marine dans ses acteurs -Marius-, ainsi que de la participation d'un conseiller technique, Jackie Fouquereau -promu ambassadeur de France dans le film- et de plusieurs personnels du COS y est évidemment pour quelque chose. Rybojad a consacré plusieurs documentaires aux forces spéciales : il n'a donc pas non plus découvert le sujet.
L'environnement extrême, visible à l'écran, l'a aussi été pour l'équipe technique, de 65 membres. Un extrait du making of permet de mesurer en partie le défi représenté.
Il est toujours difficile, dans le film d'action, de ne pas verser vite dans le manichéisme, mais celui-ci échappe, à mon avis, au basique boum-boum des années 80. Certains passages, voire le texte de fin dérangeront peut-être quelques uns : le réalisateur assume tous ses choix.
Par delà le sujet inédit -les FS-, le film impose quelques vraies réalités, rares, aussi : un acteur noir en premier rôle. Mais comme le constate celui qui l'a choisi : "à l'armée, et encore moins dans les forces spéciales, on ne se soucie pas des origines ethniques, sociales, ou religieuses des gens". Par les temps qui courent, un vrai message, que l'armée n'a, de fait, jamais vraiment réussi à valoriser.

C'est un film sur des gens modestes -les commandos des forces spéciales- avec un budget qui l'est tout autant : 7,7 MEUR. Comme l'affirme le réalisateur-producteur Ryboajd, le prix d'une production française tournée à Paris.

Sortie le 2 novembre. Site Facebook ici 
Un livre sur le film sort également le 3 novembre sur le film (Editions Nimrod).

(1) A relire, ici, et quelques posts consacrés au film.