dimanche 19 avril 2009

PLM, et la suite ?


"Bombay, on a l'impression que c'est arrivé il y a 40 ans..." Ce soupir d'un acteur de l'antiterrorisme français est loin d'être un cas isolé. Après les effets d'annonce, l'exercice antiterroriste Paris-Lyon-Marseille (PLM) initié par MAM, en décembre dernier n'a pas eu la suite promise. Un confrère, reprenant une confidence de la ministre, avait même évoqué une suite, sur le terrain, dès les premiers jours de janvier... Rien n'a suivi. Il est aussi impossible d'avoir la moindre précision -délai, coûts- sur la salle de crise du ministère qui devait pousser sous Beauvau et être opérationnelle à la fin de l'été 2009, sans doute, en fait, beaucoup plus tard.
Faut-il y voir des problèmes d'agenda -ce qui avait causé le report, trois fois de suite, du premier exercice commun RAID-GIGN- ou un changement d'agenda, à l'approche d'un remaniement et d'élections, périodes qui ne sont pas toujours propices à labourer les sujets de fond ?
En tout cas, les quelques retours d'expériences générés par PLM, en matière de coordination des moyens d'intervention ou de communications Paris-Province ne semble pas avoir vraiment progressé. Seul secteur, à avoir maturé, Paris, où la préfecture de police a choisi, avant même PLM, de fédérer ses forces, autour de son noyau historique, la Brigade anti-commandos (BAC, créée en 1972, voir notre dossier dans le dernier Police Pro).

Notre photo : Amaury de Hauteclocque (RAID) et Denis Favier (GIGN), réunis devant le même ordinateur lors de PLM (crédit JMT).